Marc Leduc, traducteur / translator

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Un nouveau logiciel pour éviter qu’un chirurgien ne se trompe de vertèbre

Apparemment, rien ne ressemble plus à une vertèbre qu’une autre vertèbre… d’où le risque de se tromper de cible lors d’une opération chirurgicale à la colonne. Une erreur de ce type surviendrait environ quatre fois par semaine aux États-Unis, avec les conséquences que l’on devine. Pour pallier ce risque d’erreur, des chercheurs de John Hopkins ont développé un logiciel qui s’intègre d’une façon imperceptible dans les procédures d’intervention habituelles. Une première évaluation clinique a révélé que le logiciel LevelCheck atteint une précision parfaite en seulement 26 secondes.

La source du problème s’explique par la différence entre l’imagerie utilisée pour le diagnostic (résonance magnétique, tomodensitogramme) et celle utilisée pour l’opération (rayons X). Sur la table d’opération, le chirurgien identifie les vertèbres en comptant depuis la base du crâne ou le coccyx, puis il implante de fines tiges métalliques visibles aux rayons X qui serviront de repères. Or ces rayons ne permettent pas de rendre visible la planification initiale élaborée d’après les résultats de l’imagerie de diagnostic, d’où le risque d’erreur. Ce risque est augmenté dans le cas où des vertèbres sont manquantes ou en excès, par exemple suite à une opération chirurgicale antérieure.

Le logiciel utilise un ordinateur standard équipé d’une carte graphique pour jeux vidéo afin d’aligner les images 3D de l’imagerie diagnostique avec celles en 2D obtenues par rayons X. Les repères métalliques serviront de référence pour superposer correctement les deux groupes d’informations graphiques.

http://www.sciencedaily.com/releases/2015/04/150413110655.htm

Marc Leduc, traducteur / translator

Trop de suppléments vitaminiques et minéraux augmente le risque de cancer et de maladie cardiaque

Un dosage excessif de vitamines et de minéraux peut augmenter le risque de contracter le cancer et une maladie cardiaque. C’est ce que révèlent des chercheurs de l’université du Colorado qui ont procédé à des analyses statistiques sur des milliers de patients pendant une décennie.

Parmi les substances négativement identifiées, mentionnons la bêtacarotène susceptible d’augmenter le risque de cancer du poumon de 20 %. L’acide folique, supposée réduire l’apparition de polypes du colon, aurait l’effet contraire consommée en supplément. D’autres sources pointent du doigt le sélénium et la vitamine E en ce qui a trait au cancer de la prostate.

L’étude soulève des questions quant aux bienfaits des suppléments diététiques qui contiennent souvent plusieurs fois les doses recommandées de vitamines et de minéraux. Bien que le mécanisme de cet effet nocif au niveau cellulaire soit mal connu, on souligne que les administrations de la santé publique devraient porter une attention particulière à cette question.

http://www.theguardian.com/society/2015/apr/21/vitamin-supplements-increase-risk-cancer-heart-disease-research

http://www.webmd.com/prostate-cancer/news/20140221/vitamin-e-selenium-supplements-might-double-chances-of-prostate-cancer

Marc Leduc, traducteur / translator

Les nouvelles énergies représenteraient la moitié de la consommation énergétique de la Chine en 2027

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) atteindraient un sommet en 2027, conséquence de la portion croissante des énergies renouvelables et du gaz dans l’assortiment énergétique de la Chine. Un ajout de 1500 GW correspondant à un investissement de 1,3 trillions de dollars sur une période aboutissant en 2030 permettra de concrétiser cette projection du nouveau rapport de la Bloomberg New Energy Finance (BNEF). À titre d’exemple, il s’agit d’une injection de capacité annuelle de 88 GW, équivalente à la production annuelle du Royaume-Uni.

La part du charbon devrait voir sa courbe fléchir de 67 % en 2012 à 44 % en 2030, de manière accentuée dans la décennie 20. Bien que la Chine ait déjà amorcé un virage vers des énergies plus propres, le rapport souligne que des efforts soutenus devront être consentis sur 10 à 15 ans pour réduire le charbon à la portion congrue. Si un scénario plus pessimiste est aussi présenté par la BNEF, le relâchement de certains freins à l’introduction accélérée des nouvelles énergies matérialisera des évolutions plus prometteuses.

Marc Leduc, translator/traducteur

Source :

http://www.theguardian.com/environment/2013/aug/27/china-power-emissions-peak-2027

Estimation des émissions de CO2 causées par la dégradation des écosystèmes côtiers

Les écosystèmes côtiers —marais maritimes, mangroves et herbiers— couvrent sur la planète une superficie de 49 millions d’hectares. Ces zones de production végétale constituent aussi d’importants réservoirs de carbone terrestres dont le volume n’a cependant pas été estimé avec exactitude à ce jour.

Amorcée depuis longtemps mais s’accélérant dans l’histoire récente, la conversion de ces habitats au profit du développement rural et urbain a eu pour conséquence concomitante une perte massive du carbone accumulé. Des chercheurs soupçonnent que certaines phases d’émission ont pu libérer jusqu’à 50 fois plus de gaz à effet de serre par rapport à la séquestration annuelle nette dans ces réservoirs.

Plusieurs mètres de sédiments organiques enrichis en carbone sont emprisonnés sous les écosystèmes côtiers dans un milieu à faible teneur en oxygène qui prévient leur décomposition.  Ces stocks de carbone seraient plusieurs fois plus abondants que ceux d’autres écosystèmes terrestres.

Selon les auteurs de l’étude, les perturbations subies par les écosystèmes côtiers en raison de l’activité humaine —agriculture, aquaculture, surexploitation forestière, activité industrielle, barrages amont, dragage, eutrophisation des eaux sus-jacentes, urbanisation et élévation du niveau marin— se traduiraient par la fourchette d’émissions de CO2 suivante :  0,15 à 1,02 milliards de tonnes de CO2 annuellement. L’estimation médiane de 0,45 milliards de tonnes correspond aux émissions annuelles totales du Royaume-Uni et la plus élevée à celles du Japon.

Pendleton L, Donato DC, Murray BC, Crooks S, Jenkins WA, et al. (2012) Estimating Global “Blue Carbon” Emissions from Conversion and Degradation of Vegetated Coastal Ecosystems. PLoS ONE 7(9): e43542. doi:10.1371/journal.pone.0043542

http://bit.ly/Pt2fI8

Marc Leduc, translator/traducteur

La calotte glaciaire Antarctique Ouest plus sensible que l’on ne croyait ?

Un article récent paru dans Geophysical Research Letters confirme que la contribution du continent Antarctique à l’élévation du niveau marin lors du dernier interglaciaire (période désignée Eémien, env. 125 000 ans) était importante, voire plus élevée que les estimations précédentes, puisque les auteurs ont en fait chiffré à la baisse la proportion attribuable à l’expansion thermique des océans.

D’après les plus récentes évaluations, le niveau marin à cette époque aurait été d’au moins 6,6 mètres supérieur à l’actuel avec un maximum moins probable de 9,2 m, admettons donc une médiane à 7,8 m. Or ces chiffres ont de quoi ébahir si l’on considère aussi que la température annuelle moyenne à cette époque n’aurait été supérieure que de 1 à 2 degrés à l’actuelle, toujours d’après les estimations les plus récentes. Cette élévation de la température est imputable surtout à des paramètres orbitaux, excentricité et obliquité de la Terre par rapport au soleil.

Il faut donc supposer qu’une longue exposition des calottes glaciaires à des températures semblables ou légèrement supérieures à l’actuelle entraîne leur fonte massive. Il semble que les modèles aient sous-estimé la sensibilité de la calotte de l’Antarctique Ouest dans les simulations. Or un léger réchauffement des courants océaniques auraient un impact appréciable sur l’ablation du front immergé de la marge glaciaire. Une explication voudrait aussi que l’allongement des étés ait été un facteur déterminant au pôle Sud.

Sources:
Contribution de l’expansion thermique :http://europa.agu.org/?view=article&uri=/journals/gl/gl1114/2011GL048280/2011GL048280.xml&t=gl,2011,mckay

Évaluation de l’élévation du niveau marin à l’Eémien :
http://www.princeton.edu/geosciences/people/maloof/pdf/Kopp2009b.pdf

Marc Leduc, translator / traducteur

Organisation et développement durable: le système de légitimité en oeuvre

GABRIEL, Patrick. « Organisation et développement durable: le système de légitimité en œuvre » dans Développement durable et responsabilité sociale. De la mobilisation à l’institutionnalisation, sous la direction de Corinne Gendron, Jean-Guy VAILLANCOURT et René AUDET, 2010, Montréal, Presses de Polytechnique, p. 157-174.

Ce chapitre m’est apparu des plus pertinent en raison de sa tentative – et, ma foi, de sa réussite –  de définir un cadre conceptuel fécond permettant de situer la profusion d’acteurs sociaux et économiques sur l’axe de la légitimité dans l’univers multiforme du développement durable.

Patrick Gabriel désigne justement par « système de légitimité » le concept clé autour duquel s’articule sa démarche. Un système, car la légitimité en cette matière est une notion multidimensionnelle. L’auteur en vient donc à retenir trois dimensions fondamentales de la légitimité en fonction de ses sources :

  • Rationnelle-légale, dont la source se situe dans la cause de l’action (doctrines, grands principes philosophiques ou moraux).
  • Pragmatique (éclairée ou radicale), source dans la finalité de l’action (intérêts supérieurs, intérêts communautaires, consensus sur le résultat).
  • Procédurale, source dans les méthodes du pouvoir (démarche participative, consensus sur la procédure).

Présentes dans la plupart des ensembles socioéconomiques, ces formes de légitimité peuvent cohabiter, bien que des tensions puissent apparaître en raison de facteurs divers : dilution du contenu au sein d’une population trop nombreuse, perte de sens suite aux normes d’évaluation concrètes, restriction à une communauté réduite, etc.

L’auteur ne manque pas de se référer au sens thermodynamique de la notion de système pour reconnaître que « les règles imposées aux membres d’un système socioéconomique – ou qu’ils s’imposent eux-mêmes – permettent donc, si elles aboutissent à une régulation des interactions entre les agents, de stabiliser le système dans lequel ils se trouvent ». Cette stabilité doit cependant satisfaire deux conditions principales : elle doit être liée aux origines et à l’acceptabilité sociale des contraintes systémiques ; ensuite, ces dernières doivent s’imposer à une population suffisante.

Se penchant sur la situation actuelle, P. Gabriel souligne que le poids des principaux types de légitimité diffère grandement. Bien qu’en principe plus stable, la dimension rationnelle-légale est celle qui écope le plus étant donné son rayonnement majoritairement national, forcément limité en regard des procédures  internationales.

L’instabilité relativement plus importante des types pragmatique et procédural s’explique par le fait que les acteurs sont souvent ceux qui, à la fois, établissent et appliquent les règles afférentes. Plus il y a confusion entre l’origine, le lieu de constitution et le lieu d’application des règles, plus la légitimité risque d’être à courte portée.

Une autre condition fondamentale de la stabilité du système de légitimité est la forte intégration entre les parties. Le développement durable a une portée universelle puisqu’il cherche à concilier développement économique, équité sociale et santé écologique. Cependant, la diversité des valeurs, des conceptions et des interprétations des groupes concernés rend l’approche consensuelle incontournable, au risque d’un enlisement conflictuel. Dans cette optique, l’avenir semble appartenir à des organismes internationaux multipartites comme le Global Reporting Initiative (GRI) qui réunit des partenaires de nature diverse, entreprises, ONG, cabinets comptables, associations professionnelles, etc.

Le concept de développement durable subit une double tension, l’une confrontant les échelles mondiale et locale, l’autre émanant de principes directeurs devant s’appliquer à tous. Bien qu’elle favorise les dimensions pragmatique et procédurale, c’est bien cette double tension qui permettrait « d’obtenir un système à la fois souple dans l’interprétation et l’application du concept, mais stable dans la référence commune aux grands principes sous-jacents partagés par le plus grand nombre. »

Pour consulter le sommaire du livre : http://www.polymtl.ca/pub/argumentaire.php?l=fre&id=8027

Disponible en ligne, un article très similaire de l’auteur : http://www.strategie-aims.com/events/conferences/8-xveme-conference-de-l-aims/communications/2269-le-systeme-de-legitimite-de-lentreprise-responsable-delimitations-et-dynamique/download

Le site du GRI : http://www.globalreporting.org/Home

Marc Leduc, translator / traducteur

Livre : Développement durable et responsabilité sociale

GENDRON Corinne, Jean-Guy VAILLANCOURT, René AUDET (dir.). 2010, Développement durable et responsabilité sociale. De la mobilisation à l’institutionnalisation. Montréal, Presses de Polytechnique, 274 p.

Les 14 chapitres de cet ouvrage correspondent à autant d’études multidisciplinaires portant sur les nouvelles pratiques économiques se réclamant du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Le cadre d’analyse est défini d’emblée en introduction. La mondialisation a entraîné une réorganisation des centres de pouvoir. Déjà affaiblis par le démantèlement de l’État-providence, les gouvernements nationaux ont vu leur espace de décision se rétrécir davantage au profit d’instances transnationales. Puisque, par définition, les accords internationaux outrepassent le contrôle étatique, leurs conséquences échappent d’autant plus aux citoyens.

Dans ce contexte, de « nouveaux mouvements sociaux économiques » (NMSE) ont fait irruption, investissant désormais la sphère économique au-delà des limites traditionnelles de l’État et de la société civile. Cet ouvrage explore donc ces nouvelles mobilisations qui tentent de créer « un nouveau cadre de régulation des entreprises dans l’espace mondial ».

Pour consulter le sommaire du livre : http://www.polymtl.ca/pub/argumentaire.php?l=fre&id=8027

Marc Leduc, translator / traducteur

Le nucléaire, les risques de la fission, les promesses de la fusion

Le reportage de l’excellente émission Envoyé spécial (TV5) hier sur la sécurité des centrales nucléaires en France ne plaide guère en faveur de cette filière énergétique. Implantation à proximité d’une voie d’eau surélevée… en zone à risque sismique, multiples défaillances sérieuses classées mineures, colmatage de fissures d’enceinte de réacteur inaptes en cas d’accident grave, report de mise hors service sur la base d’essais de sécurité manipulés… et j’en passe.

Or je suis tenté d’associer ce pathétique portrait au dossier sur la Fusion nucléaire de Science & Vie (Mars 2011) que je viens tout juste de consulter. D’abord un choc : une estimation de 15 milliards d’euros pour le réacteur… expérimental ITER de type tokamak, projet international sis en sol français (Cadarache, Bouches-du-Rhône).  Objectif : longévité d’utilisation de 400 heures en vue de générer des essais de… quelques minutes!

Bien sûr, la promesse ultime de la fusion nucléaire consiste en rien de moins que l’accès à une source d’énergie propre (?) et virtuellement infinie. En effet, un des ingrédients du plasma chauffé à 150 millions de degrés (« méchant » micro-ondes!), le deutérium, un isotope de l’hydrogène, se retrouve en abondance dans l’eau. L’autre ingrédient indispensable envisagé pour l’instant, le tritium, quoique des plus rarissime, pourrait s’auto-générer par l’ajout de lithium au plasma.

Mais comment ne pas basculer dans le scepticisme le plus fini en regard de l’immense chemin à parcourir pour obtenir un réacteur industriel opérant pendant 7000 ou 8000 h/an sur une période de 40 à 60 ans, d’autant plus que sa faisabilité ne semblerait pas assurée selon certains experts. Dans l’ordre des priorités, notamment « budgétaires », le principe de précaution ne devrait-il pas s’appliquer dans plusieurs secteurs et à différentes échelles compte tenu du risque climatique dans le présent siècle? Commencer par sécuriser les centrales nucléaires actuelles, par exemple…

Le reportage sur l’état des centrales françaises : http://bit.ly/lyR67f
Le sommaire du S&V de Mars 2011 : http://bit.ly/HKcA
La page Wiki sur l’ITER : http://fr.wikipedia.org/wiki/ITER

Marc Leduc, translator / traducteur

Inondations – Le programme fédéral américain

Le Congrès des États-Unis a créé en 1968 un programme, le National Flood Insurance Program (NFIP), visant à procurer une assurance abordable aux propriétaires. Environ 5,5 millions de foyers avaient recours à ce programme en date d’avril 2010.

L’accès à cette assurance fédérale passe d’abord par les communautés concernées qui doivent adhérer à un plan de gestion de la zone inondable. Dans ce contexte, tout État, région ou subdivision politique peut constituer une communauté, y compris les tribus indiennes sur le territoire. Ce plan cible en priorité les nouvelles habitations implantées en secteurs à risque désignés Special Flood Hazard Area (SFHA).

La cartographie des zones à risque est la responsabilité de la FEMA (Federal Emergency Management Agency) qui fournit aux communautés une carte officielle établissant la relation entre le niveau de risque et la prime d’assurance (Flood Insurance Rate Map – FIRM).

Tout bâtiment situé sur un site permanent et constitué d’au moins deux murs extérieurs rigides et d’un toit entièrement fixé est admissible. La construction doit résister à la flottaison, à l’effondrement et au déplacement latéral.

Les maisons préfabriquées (p. ex. maisons mobiles, roulottes) peuvent aussi être couvertes si elles sont ancrées à une fondation permanente. Il est aussi possible de souscrire une assurance complémentaire pour les biens compris dans le domicile admissible.

La prime annuelle moyenne s’élève à environ 600 $ US et varie selon la valeur des biens et le niveau de risque. Elle peut être inférieure si la propriété est située dans des zones à risque modéré ou faible.

Pour en savoir plus : http://www.fema.gov/business/nfip/

Marc Leduc, translator / traducteur