Marc Leduc, traducteur / translator

Archives de la catégorie ‘Climat’

Les nouvelles énergies représenteraient la moitié de la consommation énergétique de la Chine en 2027

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) atteindraient un sommet en 2027, conséquence de la portion croissante des énergies renouvelables et du gaz dans l’assortiment énergétique de la Chine. Un ajout de 1500 GW correspondant à un investissement de 1,3 trillions de dollars sur une période aboutissant en 2030 permettra de concrétiser cette projection du nouveau rapport de la Bloomberg New Energy Finance (BNEF). À titre d’exemple, il s’agit d’une injection de capacité annuelle de 88 GW, équivalente à la production annuelle du Royaume-Uni.

La part du charbon devrait voir sa courbe fléchir de 67 % en 2012 à 44 % en 2030, de manière accentuée dans la décennie 20. Bien que la Chine ait déjà amorcé un virage vers des énergies plus propres, le rapport souligne que des efforts soutenus devront être consentis sur 10 à 15 ans pour réduire le charbon à la portion congrue. Si un scénario plus pessimiste est aussi présenté par la BNEF, le relâchement de certains freins à l’introduction accélérée des nouvelles énergies matérialisera des évolutions plus prometteuses.

Marc Leduc, translator/traducteur

Source :

http://www.theguardian.com/environment/2013/aug/27/china-power-emissions-peak-2027

Estimation des émissions de CO2 causées par la dégradation des écosystèmes côtiers

Les écosystèmes côtiers —marais maritimes, mangroves et herbiers— couvrent sur la planète une superficie de 49 millions d’hectares. Ces zones de production végétale constituent aussi d’importants réservoirs de carbone terrestres dont le volume n’a cependant pas été estimé avec exactitude à ce jour.

Amorcée depuis longtemps mais s’accélérant dans l’histoire récente, la conversion de ces habitats au profit du développement rural et urbain a eu pour conséquence concomitante une perte massive du carbone accumulé. Des chercheurs soupçonnent que certaines phases d’émission ont pu libérer jusqu’à 50 fois plus de gaz à effet de serre par rapport à la séquestration annuelle nette dans ces réservoirs.

Plusieurs mètres de sédiments organiques enrichis en carbone sont emprisonnés sous les écosystèmes côtiers dans un milieu à faible teneur en oxygène qui prévient leur décomposition.  Ces stocks de carbone seraient plusieurs fois plus abondants que ceux d’autres écosystèmes terrestres.

Selon les auteurs de l’étude, les perturbations subies par les écosystèmes côtiers en raison de l’activité humaine —agriculture, aquaculture, surexploitation forestière, activité industrielle, barrages amont, dragage, eutrophisation des eaux sus-jacentes, urbanisation et élévation du niveau marin— se traduiraient par la fourchette d’émissions de CO2 suivante :  0,15 à 1,02 milliards de tonnes de CO2 annuellement. L’estimation médiane de 0,45 milliards de tonnes correspond aux émissions annuelles totales du Royaume-Uni et la plus élevée à celles du Japon.

Pendleton L, Donato DC, Murray BC, Crooks S, Jenkins WA, et al. (2012) Estimating Global “Blue Carbon” Emissions from Conversion and Degradation of Vegetated Coastal Ecosystems. PLoS ONE 7(9): e43542. doi:10.1371/journal.pone.0043542

http://bit.ly/Pt2fI8

Marc Leduc, translator/traducteur

La calotte glaciaire Antarctique Ouest plus sensible que l’on ne croyait ?

Un article récent paru dans Geophysical Research Letters confirme que la contribution du continent Antarctique à l’élévation du niveau marin lors du dernier interglaciaire (période désignée Eémien, env. 125 000 ans) était importante, voire plus élevée que les estimations précédentes, puisque les auteurs ont en fait chiffré à la baisse la proportion attribuable à l’expansion thermique des océans.

D’après les plus récentes évaluations, le niveau marin à cette époque aurait été d’au moins 6,6 mètres supérieur à l’actuel avec un maximum moins probable de 9,2 m, admettons donc une médiane à 7,8 m. Or ces chiffres ont de quoi ébahir si l’on considère aussi que la température annuelle moyenne à cette époque n’aurait été supérieure que de 1 à 2 degrés à l’actuelle, toujours d’après les estimations les plus récentes. Cette élévation de la température est imputable surtout à des paramètres orbitaux, excentricité et obliquité de la Terre par rapport au soleil.

Il faut donc supposer qu’une longue exposition des calottes glaciaires à des températures semblables ou légèrement supérieures à l’actuelle entraîne leur fonte massive. Il semble que les modèles aient sous-estimé la sensibilité de la calotte de l’Antarctique Ouest dans les simulations. Or un léger réchauffement des courants océaniques auraient un impact appréciable sur l’ablation du front immergé de la marge glaciaire. Une explication voudrait aussi que l’allongement des étés ait été un facteur déterminant au pôle Sud.

Sources:
Contribution de l’expansion thermique :http://europa.agu.org/?view=article&uri=/journals/gl/gl1114/2011GL048280/2011GL048280.xml&t=gl,2011,mckay

Évaluation de l’élévation du niveau marin à l’Eémien :
http://www.princeton.edu/geosciences/people/maloof/pdf/Kopp2009b.pdf

Marc Leduc, translator / traducteur

Inondations – Le programme fédéral américain

Le Congrès des États-Unis a créé en 1968 un programme, le National Flood Insurance Program (NFIP), visant à procurer une assurance abordable aux propriétaires. Environ 5,5 millions de foyers avaient recours à ce programme en date d’avril 2010.

L’accès à cette assurance fédérale passe d’abord par les communautés concernées qui doivent adhérer à un plan de gestion de la zone inondable. Dans ce contexte, tout État, région ou subdivision politique peut constituer une communauté, y compris les tribus indiennes sur le territoire. Ce plan cible en priorité les nouvelles habitations implantées en secteurs à risque désignés Special Flood Hazard Area (SFHA).

La cartographie des zones à risque est la responsabilité de la FEMA (Federal Emergency Management Agency) qui fournit aux communautés une carte officielle établissant la relation entre le niveau de risque et la prime d’assurance (Flood Insurance Rate Map – FIRM).

Tout bâtiment situé sur un site permanent et constitué d’au moins deux murs extérieurs rigides et d’un toit entièrement fixé est admissible. La construction doit résister à la flottaison, à l’effondrement et au déplacement latéral.

Les maisons préfabriquées (p. ex. maisons mobiles, roulottes) peuvent aussi être couvertes si elles sont ancrées à une fondation permanente. Il est aussi possible de souscrire une assurance complémentaire pour les biens compris dans le domicile admissible.

La prime annuelle moyenne s’élève à environ 600 $ US et varie selon la valeur des biens et le niveau de risque. Elle peut être inférieure si la propriété est située dans des zones à risque modéré ou faible.

Pour en savoir plus : http://www.fema.gov/business/nfip/

Marc Leduc, translator / traducteur